Le greenwashing est toujours omniprésent dans la publicité et l'affichage environnemental…
C’est ce que démontrent deux rapports, l'un de l’ARPP (Autorité de régulation professionnelle de la publicité) et l'autre de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes).
Le premier pointe du doigt "un taux encore trop élevé" de publicités non-conformes aux règles de déontologie en matière de greenwashing pour les publicités à visée environnementale.
6,4 % de l'ensemble des publicités liées à l'environnement diffusées en France étaient en 2023-24 "non-conformes" aux règles de déontologie : soit parce qu'elles exagèrent les bénéfices écologiques d'un produit, soit parce qu'elles utilisent un vocabulaire flou et imprécis pour désigner les qualités environnementales, soit parce qu'elles sont tout simplement mensongères.
Le second rapport montre que les marques comme les distributeurs manquent à leurs obligations en matière d'information et d'étiquetage environnemental. Sur 1 760 allégations environnementales et labels apposés sur des produits non-alimentaires et alimentaires, près d'un tiers "posait problème" : non-respect du cahier des charges, allégations trompeuses, informations vagues ou exagérées.
Sur 226 fournisseurs et distributeurs physiques et en ligne contrôlés sur l'étiquetage énergétique, la moitié ne répondait pas à leurs obligations : défaut d’affichage, absence de précision sur son calcul, irrégularités sur le Made in France, l'origine des produits ou les allégations environnementales des produits phytosanitaires.
Or près de 80 % des citoyens se fient aux étiquettes et affichages sur les produits pour leurs achats, que ce soit pour les critères environnementaux ou l'origine des produits, selon l'Ademe. Ils sont de plus en plus nombreux à être influencés par la publicité sur les réseaux sociaux ou sur le web. Cette omniprésence du greenwashing ou des allégations environnementales trompeuses constitue donc un véritable frein à une transformation durable des modes de consommation.
Source : Novethic, Clément Fournier - 25/03/25