Ces cellules destinées à lutter contre "l’agribashing" supposé provenant de militants écologistes et antispécistes, n’ont en fait aucune activité.
C’est ce que révèle un article du quotidien Le Monde, le 27 décembre dernier, à quelques jours du lancement de la campagne des élections aux chambres d’agriculture. Il semblerait, selon le journal, que le phénomène d’agribashing demeure "quasi introuvable".
L’article s’appuie sur le travail de l’ONG Aria qui a demandé à dix préfectures du Grand Ouest (sélectionnées en raison de la forte concentration d’élevages dans la région) de lui communiquer des documents relatifs aux activités des observatoires en question, créés en 2019. Résultats : aucune réunion n’a eu lieu, entre 2020 et 2024, en Ille-et-Vilaine, en Mayenne et en Sarthe ; dans les départements où des réunions se sont tenues (comme en Vendée), les compte-rendus ne mentionnent aucune atteinte idéologique du fait d’activistes écologistes ou antispécistes, seulement des vols ou des cambriolages.
Les seules données publiques nationales qui existent sur l’ampleur de l’agribashing en France sont issues d’une mission d’information parlementaire qui, en 2019, avait recensé 49 "infractions motivées par une idéologie”, principalement des intrusions dans des élevages.
Source : Reporterre - 06/01/25