Pas toujours, notamment dans les télécommandes, les horloges et les appareils qui consomment très peu…
A priori, on pourrait penser qu’une pile rechargeable est plus économique puisqu’on peut la recharger des centaines de fois. Et moins mauvaise pour l’environnement qu’une pile que l’on jetterait après son premier usage. Mais si l’on fait les calculs, les choses sont plus compliquées.
Les piles rechargeables sont environ trois fois plus chères que les piles jetables. Prix auquel il faut ajouter l’amortissement du coût du chargeur. En général, on ne rentabilise un jeu de piles rechargeables qu’après l’avoir utilisé au moins une fois par an jusqu’à décharge complète, et ce durant cinq ans, soit la durée de vie moyenne des piles nickel-hydrure métallique (NiMh), les plus courantes.
Le coût des piles rechargeable sera facilement amorti pour un usage dans une radio ou un appareil photo, gourmands en énergie. Elles risquent de revenir plus cher que des piles classiques dans une télécommande ou une horloge, des appareils qui peuvent souvent fonctionner plus d’une année avec les mêmes piles. Pour beaucoup d’autres, comme les lampes torches ou les jouets, tout dépendra de la fréquence de l’usage.
Concernant leur impact environnemental, les rechargeables produisent, certes, moins de déchets à recycler, mais leur fabrication est plus polluante car leur conception est plus complexe. On estime qu’il faudrait vingt rechargements sur la durée de vie des piles rechargeables (cinq années en moyenne), pour amortir leur impact écologique. Soit au moins quatre recharges complètes par an.
Quelques exceptions…
Dans les appareils consommant beaucoup d’électricité, (lampes torches puissantes, appareils photos ou voitures radiocommandées à gros moteur), une pile jetable tient deux à cinq fois moins longtemps qu’une rechargeable.
Idem par grand froid, puisque les piles alcalines ont une capacité divisée par deux à 0°C et par huit à − 20°C.
Source : Le Monde, Nicolas Six - 25/01/24
