Les particules de plastique s’accumulent dans l’air, le sol, l’eau et finissent dans l’organisme humain, à risques pour la santé.
C’est le constat que fait un rapport publié par l’Opecst (Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques) le 14 novembre dernier, après audition d’une dizaine de scientifiques experts de ces problématiques. Ces derniers ont révélé des corrélations inquiétantes entre la présence de plastiques et l’altération de certains organes (poumons, intestin...) pouvant conduire à l’apparition de diverses pathologies.
Neuf recommandations sont destinées à être soumises aux négociateurs du futur traité mondial contre la pollution plastique, à la fin du mois à Busan (Corée du Sud).
Il est encore difficile d’identifier et quantifier les micro ou nanoplastiques, de composition, taille et forme très variables. Par ailleurs plus de 16 000 produits chimiques ont été identifiés dans les plastiques : un quart est classé comme dangereux et pour les 10 000 autres, il n’existe aucune donnée sur leur dangerosité.
Les coûts sanitaires liés à cette pollution plastique seraient "particulièrement inquiétants". Selon une étude exploratoire menée uniquement aux États-Unis et sur trois molécules (PBDE, BPA et DEHP), les coûts s’élèveraient déjà à 675 milliards $ (environ 637 milliards €).
"La quantification des externalités négatives du plastique remet en cause l’idée répandue selon laquelle le plastique ne coûte pas cher. C’est la population qui subit les effets et les coûts liés à ces substances chimiques et non leurs producteurs", jugent les parlementaires.
Source : Reporterre - 14/11/24