Ce que j’ai compris de l’éco-anxiété après avoir parlé avec 1 000 personnes l’ayant vécue

Ce que j’ai compris de l’éco-anxiété après avoir parlé avec 1 000 personnes l’ayant vécue

L’éco-anxiété fait référence à la détresse ressentie face à la destruction de l’environnement et à ses conséquences…

La notion a été documentée la première fois en 2007 et, depuis, il y a une explosion d’articles sur le sujet. Il existe aujourd’hui toute une gradation, de "l’inquiétude climatique" à la "détresse climatique" en passant par "l’anxiété climatique", pour mesurer toute une série de symptômes cognitifs, comportementaux, affectifs et fonctionnels. 
Ces réactions émotionnelles fortes ne sont pas partagées par tout le monde mais elles ne sont pas réservées, comme on le croit souvent, à une jeunesse privilégiée. Elles touchent à peu près toutes les couches de la société, avec une acuité plus forte dans les pays déjà impactés par le changement climatique.

Certains redoutent que le terme éco-anxiété serve à pathologiser un problème qui trouve ses racines, non pas au niveau individuel mais dans la société. Il faut donc utiliser ce terme avec précaution.
L’éco-anxiété n’est pas en soi un signe de mauvaise santé mentale, c’est un facteur de stress qui peut aggraver des problèmes de santé mentale et faire baisser le bien-être. Il est notamment associé à un sentiment d’impuissance et de désespoir.

Cette détresse liée au changement climatique serait considérablement réduite si une action proportionnée était visible de la part des dirigeants. 
Au niveau individuel, on peut faire face de manière constructive à l’éco-anxiété et renforcer notre santé mentale en général en se protégeant des impostures du catastrophisme. Il faut pour cela accepter le désordre et la confusion qui entourent le changement climatique, admettre sa complexité, ses nuances, la coexistence de la crise climatique et environnementale, la cohabitation du chagrin, du désespoir, de la peur, de l’espoir et de la joie. Cultiver le sentiment que les choses ne vont pas bien mais qu’on peut les améliorer.

 

Source : The Conversation, Emma Lawrance - 22/09/24

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