Quelques décisions importantes mais pas d’accord sur le financement de la préservation de la biodiversité…
La COP16 Biodiversité s’est achevée à Cali, en Colombie, le 2 novembre dernier sur un sentiment d’échec. Pourtant les peuples autochtones ont obtenu la création d’un organe permanent qui va permettre de les représenter au sein des négociations onusiennes sur la biodiversité. Cet organisme consultatif reconnaitra ainsi leur rôle dans la conservation de la nature à l’échelle mondiale, y compris dans certaines des zones les plus riches en biodiversité de la planète.
Autre décision majeure : le partage équitable des bénéfices issus des ressources génétiques, Ces données, utilisées dans la fabrication de médicaments, de cosmétiques ou de certains aliments, proviennent le plus souvent d’espèces présentes dans les pays du Sud, mais ces derniers n’en tirent aucun bénéfice. L’idée est donc de réajuster la balance. Un “fonds Cali”, placé sous l’égide de l’ONU, a été créé dans cet objectif. Il sera abondé par des entreprises volontaires, à hauteur de 1 % de leurs bénéfices ou de 0,1 % de leurs revenus. Le fonds répartira l’argent, moitié pour les pays, moitié pour les peuples autochtones.
Les négociations ont en revanche achoppé sur la demande des pays en développement de créer un nouveau fonds dédié à la biodiversité. Les pays développés s’y opposaient fermement, sachant qu’il existe déjà le fonds créé à la COP15, le Global Biodiversity Framework Fund (GBFF), sous l’égide de la Banque mondiale, doté de 400 millions $ et censé fonctionner jusqu’en 2030. Malgré les tentatives de la présidence colombienne, les blocages ont subsisté.
Source : Novethic, Concepcion Alvarez - 02/11/24