Pesticides : "Les agriculteurs, les riverains et les citoyens ne veulent plus servir de cobayes", alertent 1 200 médecins et scientifiques

Pesticides : "Les agriculteurs, les riverains et les citoyens ne veulent plus servir de cobayes", alertent 1 200 médecins et scientifiques

Des centaines de médecins et de scientifiques s’opposent aux dispositions de la proposition de loi du sénateur républicain Laurent Duplomb.

Dans une lettre ouverte publiée lei 5 mai dernier, plus de 1 200 médecins et scientifiques alertent les ministres de l’agriculture, de la santé et de l’environnement sur les failles du système d’homologation des produits phytosanitaires qui, selon les signataires, font de la population de véritables "cobayes".

En cause : le projet de réintroduction de trois produits "tueurs d’abeilles" interdits, la volonté de placer le "gendarme" des pesticides sous la houlette des filières agricoles, le fait de maintenir l’évaluation des molécules sous la coupe de leurs fabricants et d’écarter la littérature scientifique de l’analyse des risques… Toutes les dispositions envisagées par cette loi Duplomb qui "sacrifie la santé et en premier lieu celle des agriculteurs au profit de l’industrie agrochimique, et constitue une grave remise en cause de l’indépendance de la science, comme on le voit aux Etats-Unis".

Parmi les signataires, on compte plusieurs centaines de médecins et des organisations comme Médecins du monde ou Alerte des médecins sur les pesticides, de nombreux membres des communautés scientifiques impliquées (toxicologie, écotoxicologie, agronomie, etc.) issus des universités et des organismes de recherche publics (CNRS, INRAE, Institut de recherche pour le développement, Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement).

"Agriculteurs, riverains, citoyens ne veulent plus servir de cobayes à l’évaluation de “l’effet cocktail” de toutes ces substances disséminées dans l’environnement, et que l’on retrouve dans l’eau du robinet, les eaux minérales, et nos aliments."

 

Source : Le Monde, Stéphane Foucard - 05/05/25

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