Partout sur la planète, des individus, civils ou militaires, vivent un quotidien dramatique générant un trouble de stress post-traumatique "complexe".
70 % de la population mondiale est confronté au moins une fois dans sa vie à un évènement traumatique : guerre, parcours de migration, violences intrafamiliales, sexuelles ou physiques, catastrophes naturelles… Plus de la moitié vivent au moins deux évènements traumatiques au cours de leur vie. Sur la durée, les conséquences des traumatismes répétés peuvent avoir un impact sur la santé psychologique : c’est ce qu’on appelle le trouble de stress post-traumatique complexe, entré depuis 2018 dans la classification internationale des maladies.
Certains symptômes sont similaires au trouble de stress post-traumatique (flash-backs, cauchemars, impression d’être menacé, évitement de lieux, de situations ou de personnes), d’autres sont plus spécifiques : difficultés à réguler ses émotions, croyances négatives sur soi, difficultés dans les relations avec les autres. Tout se passe comme si ces personnes se retrouvaient au centre d’une "tempête émotionnelle" : on enfouit les émotions ressenties, ce qui a pour effet de dégrader sa santé psychique (comme une cocotte minute sous pression) avec à la clé de l’irritabilité, des accès de colère intenses, de fortes réactions disproportionnées et une tendance à se faire du mal à soi-même.
La prise en charge des patients souffrant de trouble de stress post-traumatique complexe nécessite d’adopter une approche centrée sur la reconnaissance, la compréhension et la gestion des émotions, dans le cadre d’un traitement psychothérapeutique. Des stratégies alternatives pour réguler ces émotions peuvent être enseignées, comme des exercices de respiration permettant de jouer sur la modulation du ressenti émotionnel pour ne pas se laisser déborder.
Source : The Conversation, Camille Raysséguier - 26/02/25
